Que ce soit sur des musiques traditionnelles festives des régions Vivarais-Cévennes-Velay-Dauphiné ou sur des compositions personnelles, le Syndrome de l’Ardèche mélange les timbres de façon inédite.Tous les arrangements sont originaux : le jazz et la tradition fusionnent.
Estimant que musiques traditionnelles et jazz n’ont qu’une frontière ténue, les musiciens du Syndrome de l’Ardèche n’hésitent pas à la franchir dans tous les sens.
Historiquement jazz et musiques traditionnelles s’interpénètrent, et si, aujourd’hui, l’un et l’autre ont pris des voies différentes, leur cousinage est audible à qui sait ouvrir ses oreilles. Ceux du Syndrome de l’Ardèche rapprochent ces deux expressions musicales pour les enrichir l’une avec l’autre et réciproquement. Leur parti pris est de bâtir des mélodies traditionnelles avec des touches impressionnistes et d’amener le jazz sur des rythmes traditionnels.
Le tout se fait bien entendu avec une combinaison a priori (seulement a priori) improbable d’instruments : accordéon, cornemuses et violon tutoyant trompette, tuba, bugle, mandole et saxophones avec bien sûr percussions et chant.
C’est une complète façon de suivre d’autres pistes pour les airs traditionnels et une fois de plus de démontrer leurs possibilités musicales.
LE SYNDROME DE L’ARDECHE – extraits de presse
Voici un arrivage de trois exemples encourageants de relecture des répertoires traditionnels tels qu’ils se pratiquent aujourd’hui en France.
Le premier nous est donné par un sextette ardéchois où cornemuses, violon et accordéon diatonique jouent des coudes avec trompette, saxophones, tuba et percussions sur des arrangements du sonneur et saxophoniste Stéphane Méjean. Il y a là une belle matière sonore qui n’évite pas toujours le hiatus entre traditions françaises et un jazz trop précoltranien pour ne pas perdre son âme à se voir ainsi corseté. On se laisse néanmoins séduire par les harmonisations les moins jazzy, les masses les plus orphéonistes ou au contraire les contrepoints les plus dépouillés. Mais c’est encore dans la mélodie d’ouverture (on pense à la littérature de cour d’ O’Carolan arrangée par les Chieftains) que le groupe s’exprime avec le plus de naturel.
Franck Bergerot / Le Monde de la Musique – mars 2004.
Nous retrouvons là un groupe à la personnalité marquée, toujours aussi soucieuse d’harmonie et cependant perpétuellement en recherche. Une sorte de prolongement, par-dessus le temps, de la démarche de La Bamboche. Si… A commencer par cette marche noble et lyrique de la première plage. L’association cornemuse-accordéon-cuivres-tambour émeut fortement (comme ailleurs le violon et la trompette). Le fin swing qui brode les airs, retardant ou accélérant les notes, est un peu une marque de fabrique. La voix d’Isabelle Bazin, toute de fraîcheur, porte le sourire à nos oreilles. Ces musiques collectées ou inventées de l’est du Massif Central semblent accueillir certains échos de jazz comme s’ils étaient de la famille. Brouiller les pistes permet d’embarquer sur des chemins toujours renouvelés.
Claude Ribouillault / Trad Magazine – mai-juin 2004.
Un vrai et grand Mastic Central
Estimant que musiques traditionnelles et jazz n’ont qu’une frontière ténue, les musiciens du Syndrome de l’Ardèche n’hésitent pas à la franchir dans tous les sens.
Un mastic est une erreur grave dans une composition typographique, un mélange de caractères que des musiciens de la bordure orientale du Massif Central (Ardèche et Vivarais) apprécient et cultivent volontairement. Historiquement jazz et musiques traditionnelles s’interpénètrent, et si, aujourd’hui, l’un et l’autre ont pris des voies différentes, leur cousinage est audible à qui sait ouvrir ses oreilles. Ceux du Syndrome de l’Ardèche rapprochent ces deux expressions musicales pour les enrichir l’une avec l’autre et réciproquement. Leur parti pris est de bâtir des mélodies traditionnelles avec des touches impressionnistes et d’amener le jazz sur des rythmes traditionnels.
Le tout se fait bien entendu avec une combinaison a priori (seulement a priori) improbable d’instruments : accordéon, cornemuses et violon tutoyant trompette, tuba, bugle, mandole et saxophones avec bien sûr percussions et chant. On aurait pu craindre le collage de deux styles, une juxtaposition de circonstance, mais la première écoute suffit à entendre des sons et des rythmes adroitement mêlés. Car ce sont bien les mélodies (dix compositions et six morceaux de collectage) qui font que cet enregistrement intrigue tant les oreilles jazzies que les pavillons routiniers. C’est une complète façon de suivre d’autres pistes pour les airs traditionnels et une fois de plus de démontrer leurs possibilités musicales.
Inflexions
Très travaillées dans la mise en place, les impressions sonores se superposent pour amener chaque plage du CD à un ensemble cohérent. Il est curieux d’entendre une cornemuse du centre s’envoler sur des inflexions rythmiques inhabituelles pour l’instrument, et d’interpréter une bourrée, une valse, un rigodon ou une marche nuptiale avec des couleurs, des arrangements et des accents singuliers.
Mastic Central, titre générique du disque, est celui d’une composition en forme de bourrée à deux temps où se discerne une touche de vielle ; A bientôt ou Souvenirs d’Auvergne met la musette Béchonnet au premier plan ; des accents volontairement accrocheurs et coulants à la fois se révèlent dans La valse pour le soleil ; les danseurs seront étonnés par De que farou, une bourrée de collectage où les anches de la cornemuse seize pouces sont poussées en limite, le musicien les faisant « cuivrer « comme il le ferait avec un saxo. Régalez-vous enfin avec une marche nuptiale et des rigodons que l’on danse en Dauphiné et aussi en Ardèche. Les cornemuses seize et vingt pouces s’y arrangent fort bien avec une derbouka.
Christian Suc / La Montagne – Dimanche 14 mars 2004.
Cet album naît d’une rencontre originale : celle des musiques traditionnelles résolument festives du Vivarais et des Cévennes d’un côté, et du jazz de l’autre. Il en résulte un mariage explosif et inédit. En associant l’accordéon diatonique aux percussions venues d’ailleurs, la cornemuse aux cuivres, Stéphane Méjean et ses acolytes bousculent les styles et créent une musique d’un genre nouveau. Ce CD riche en couleurs et agrémenté d’inflexions empruntées au jazz fait la part belle à l’improvisation. Il nous invite à la découverte et à l’enrichissement des styles.
Musiques traditionnelles en Rhône-Alpes – avril/mai/juin 2004.
En cet hiver, un mal étrange commence à sévir. Cela débute par des fourmis dans les jambes, puis une étrange envie de bouger nous envahit soudain. Après enquête, il semble que cette affection se propage au travers de nos platines et que le responsable soit un groupe répondant au doux nom de SYNDROME DE L’ARDÈCHE.
(…) LE SYNDROME DE L’ARDÈCHE est la rencontre entre un ensemble de folk-trad et une fanfare qui, comme il le définit lui-même, nous propose un mélange entre de la musique traditionnelle visitée par le jazz, ou du jazz inspiré par la musique traditionnelle .
(…) LE SYNDROME DE L’ARDÈCHE n’est donc pas un mal dangereux pour la santé (à moins d’un abus effréné qui peut conduire à la fatigue physique) et devrait véritablement être conseillé par la Sécurité Sociale.
Didier LeGoff / Ethnotempos – Mars 04
(…) Autant à l’aise pour présenter un concert ou pour sonner quelques airs de danse, le Syndrome de l’Ardèche devient fanfare ou musicien soliste, si le besoin le presse. Dans cet enregistrement, on retrouve les ingrédients qui font le plaisir d’écouter de près les musiciens du Syndrome : de la cornemuse, de l’accordéon, des chansons et des arrangements riches et parfois surprenants, pour un répertoire qui doit autant, après tout, au Vivarais qu’à des pays plus lointains…
Pascal Joussaud / Méditeria 2004.
Ils sont Gascons, Ardéchois ou Bretons, ils ont propulsé la musique traditionnelle de leur région dans le XXIème siècle, ajoutant ici de l’électricité, là du rythme… Et ça marche auprès de toutes les générations…
(…) Le troisième festival Planètes Musiques réunit du 7 novembre au 12 décembre, les meilleurs groupes de musiques traditionnelles du moment. (…) Le groupe LE SYNDROME DE L’ARDECHE mêle le répertoire ardéchois avec les sonorités du saxophone jazz. (…) Toutes ces formations présentes au festival Planètes Musiques ont une vision très moderne de la musique trad’.
Jean-François Fournel / Le Pèlerin Magazine – 6 novembre 2003.
Dans ces zones incertaines et particulièrement fécondes du paysage contemporain, où l’exploration des musiques traditionnelles ancestrales, les folklores plus ou moins imaginaires de nos terroirs, les perspectives inédites des musiques nouvelles et la spontanéité du jazz se rencontrent, se bousculent, s’interpénètrent et se bouleversent les uns les autres, la petite formation du SYNDROME DE L’ARDECHE trace joliment sa route singulière et séduisante.
Partant de compositions personnelles mais principalement d’un répertoire traditionnel, riche, varié et résolument festif, puisé au coeur des régions Vivarais-cévennes-Velay-Dauphiné, le quintette mené par Stéphane Mejean innove, sans autocensure, mêlant aux instruments habituels dans nos campagnes (cornemuses, musette, accordéon diatonique…) des percussions venues du Maghreb, le tuba ou le soubassophone des fanfares, mélangeant par la grâce d’arrangements originaux les timbres et les couleurs de façons inédite, truffant d’inflexions rythmiques venues d’ailleurs les métriques traditionnelles, s’autorisant enfin toutes les audaces instrumentales en s’adonnant librement à l’improvisation sans entrave…
A l’arrivée, sans confusionnisme, LE SYNDROME DE L’ARDECHE parvient à réunir des époques, des régions, des traditions qui n’auraient jamais du entrer en contact et propage discrètement via sa musique hors-temps un certain art de vivre ancestral dans notre époque sans Mémoire.
(…) Un mélange détonant alliant le jazz et la musique traditionnelle. Il fallait oser, ils l’ont fait et c’est explosif, intense, fabuleux.
M.D. / Le Dauphiné Libéré – 24/01/04.
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